« Je ne vais pas quitter Twitter, c’est Musk qui doit partir » : les futurs ex-twittos


« Ce compte sera fermé d’ici une semaine » ; « Peut-être une goutte d’eau mais chacun peut faire sa part » ; « Le pouvoir est aux utilisateurs ! »… Depuis le rachat de Twitter par Elon Musk et ses premières annonces – licenciement de la moitié des employés, promotion d’un nouveau modèle économique payant –, beaucoup s’alarment de ce que le milliardaire libertarien compte faire de son nouveau joujou. Mais les voilà contraints, pour se faire entendre, de venir faire mousser leurs menaces de boycott… sur Twitter.

Stephen King lui-même a annoncé que jamais de sa vie il ne paierait 20 dollars d’abonnement par mois pour que son compte soit certifié, comme le milliardaire l’envisageait dans ses premiers plans. Pour le romancier américain aux 6,9 millions d’abonnés, le réseau a davantage besoin de sa présence que l’inverse. « Huit dollars, alors ? », lui a répondu Musk sur Twitter, fixant dans la foulée ce prix pour obtenir et conserver le badge bleu, gage d’authenticité et peut-être, à terme, d’une meilleure mise en avant par l’algorithme.

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Des tas de mini-Stephen King ont voulu, eux aussi, faire rempart aux projets du milliardaire en postant sur leurs comptes qu’ils n’y viendraient plus ou en tout cas qu’ils y seraient moins présents, voire qu’ils avaient déjà pris leurs quartiers ailleurs. Parmi eux le journaliste Jean-Michel Apathie, qui a tapé du poing sur la table (« Ne rêve pas Elon, ce n’est pas avec mon argent que tu gonfleras ta cagnotte déjà milliardaire ») et annoncé son intention de continuer à tweeter tant que ce sera gratuit.

L’ancienne ministre Cécile Duflot a, elle, épinglé en haut de son profil une suite de tweets mode d’emploi intitulée « Mon fil je déménage sur Mastodon (mais je quitte pas (encore) Twitter (je compléterai au fur et à mesure des péripéties). » Elon Musk doit en frémir, lui qui se distrait chaque jour en suivant sur Twitter les échanges de ceux qui se demandent où aller s’ils quittent le réseau.

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A quoi on les reconnaît

Les rebelles anti-Musk glissent quelques mots en anglais dans leurs tweets (« good bye Twitter ! »), pour qu’Elon Musk puisse les lire. S’ils restent, « pour le moment », sur le réseau racheté, ils expliquent que c’est pour l’empêcher de tomber dans les mains de l’extrême droite. Tous n’osent pas confesser que, en réalité, ils ne comprennent rien à Mastodon, ce réseau social à but non lucratif où les utilisateurs postent des messages appelés des « pouets ». Ils n’ont pas changé de banque ou de mutuelle depuis douze ans, bien qu’ils en soient aussi très insatisfaits. Leurs parents avaient menacé de partir au Canada si Mitterrand était élu et eux avaient dit qu’ils n’iraient plus aux États-Unis si Trump en devenait le président.

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